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Harry Potter & Teddy Lupin

13 mars 2008

Chapitre 6 - Les Champions

Ginny et Harry finirent de ranger la maison après leur repas avec les Weasley.

« Tu ne travailles pas cet après-midi, chérie ? », demanda Harry.

« Non. D'ailleurs, à ce propos, je n'en ai pas parlé à table, mais je vais démissionner.

Ah bon ? Pourquoi ?

J'ai reçu une offre d'emploi plus intéressante que reporter à la Gazette.

Et quoi comme offre ?

Je change de magazine.

Ah ?

Luna a finit par me convaincre.

Ah ! C'est une bonne nouvelle. Depuis le temps que je te dis que Rita Skeeter te mettrait toujours des bâtons dans les roues.

Oui...Enfin...Ce n'est pas tout.

Quoi d'autre ?

Le père de Luna nous a confié à toutes les deux la rédaction en chef de son nouveau journal.

Non, tu plaisantes ?

Non, non !

Mais c'est magnifique !!! »

Harry l'étreignit de toutes ses forces.

« Et comment se nomme ce nouveau journal ?

Lovegood & Potter's News.

C'est pas vrai ?

Si. En fait, ce n'est pas encore définitif. Je voulais t'en parler. C'est pour ça que je n'ai pas abordé le sujet ce midi.

Eh bien ça me convient tout à fait. Je serais très fier que le nom Potter soit celui de votre journal.

Euh...En fait...

Quoi ?

J'ai l'intention de prendre des parts dans le journal.

Ah... ». Harry fronça les sourcils. Il réfléchit pendant près d'une minute. Puis il reprit la parole. «  C'est d'accord. »

Ginny explosa de joie.

« Oh, Harry...Merci...J'avais tellement peur que tu dises non. Luna m'avait dit de ne pas m'inquièter, mais quand même...

Ginny...Ce n'est pas comme si nous n'avions pas les moyens...Et puis, je ne veux pas freiner ta carrière...Par contre, il va falloir que j'ai des compensations... »

Ils échangèrent un regard brûlant...

 

 

 

Deux mois plus tard, Poudlard était en ébullition. Les élèves de Beauxbâtons et de Durmstrang arrivaient le jour même. L'école toute entière était réunie dans le parc baigné de la fraicheur d'un crépuscule d'automne. Le soleil était bas et c'est donc sur un coucher de soleil se reflétant sur le lac que surgit de celui-ci le majestueux bateau de Durmstrang, dans un bruit d'écumes enivrant.

De son bord descendit Viktor Krum, dont la sihouette dégingandée était toujours la même. Son nez cassé était toujours cerné par d'épais sourcils bruns, mais son visage avait véritablement vieilli. Peut-être était-ce dû à son bouc et sa fine moustache qui rappelaient étrangement Igor Karkaroff. Son crâne rasé était couvert par une chapka grise assortie à son manteau, somptueux. Descendirent ensuite une bonne trentaine d'élèves ainsi que trois professeurs.

Le cortège se dirigea vers le professeur McGonagall, entourée du corps professoral, ainsi que de Percy Weasley et Ludo Verpey.

« Soyez le bienvenu à Poudlard, Professeur Krum, de même que tous vos élèves et professeurs qui ont fait le déplacement.

Merci, Professeur McGonagall », répondit l'ancien attrapeur bulgare. « Je suis véritablement enchanté de revenir ainsi. J'ai gardé de mon passage ici des souvenirs mémorables.

Nous aussi, nous nous en souvenons », dit en souriant Ludo Verpey.

Krum se tourna vers lui.

« J'ignorais que les Gobelins vous avaient finalement fichu la paix.

Si nous pouvions éviter d'aborder le sujet. Ce serait courtois. »

Percy regarda avec un oeil sévère le responsable du Département des Jeux magiques.

« En tant que chef du Département de la Coopération internationale du Royaume-Uni, je vous souhaite la bienvenue parmi nous. », dit-il poliment à l'adresse de Krum.

« Hum...Merci. Laissez-moi vous présenter les professeurs qui se sont joints à moi pour ce voyage. »

Il fit signe aux trois enseignants de s'approcher.

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10 mars 2008

Chapitre 5 - Retrouvailles

Ginny déjeunait ce jour-là avec Hermione et Ron. Elle leur avait préparé une dinde farcie, aidée par Hermione.

« James et Albus viennent manger ? »demanda celle-ci alors qu'elle mettait la table dans la salle à manger.

« Non, ils mangent à l'école. Mais mets un couvert pour Harry, il devrait rentrer d'ici peu.

Ah ? Je le croyais à Poudlard.

Oui. Mais quand je lui ai dit que vous viendriez, il a décidé de venir manger avec nous.

D'accord. »

On sonna à la porte.

« C'est sûrement Ron. Tu peux aller lui ouvrir, Hermione ? », demanda Ginny.

Hermione acquiesça et descendit les marches jusqu'à la porte d'entrée, qu'elle ouvrit.

« Bonjour mon amour », fit Ron. Il donna un baiser à sa femme et entra dans la maison.

Le couple remonta jusqu'à la cuisine.

« Bonjour frangine...Comment vas-tu ?

Bien, bien. Et toi ?

Très bien.

Du nouveau au Ministère ?

Oh, non...Pas de mages noirs à l'horizon. Autant te dire que l'on s'ennuie un peu ces derniers temps, depuis que nous avons attrapé Guardian.

Tu aurais dû écouter Harry... Il t'avait prévenu que les mages noirs se feraient discrets après la chute de Voldemort.

Mmmmh...

On parle de moi ? », dit une voix provenant des marches.

« Harry ? », lança Ron, d'une voix enjouée.

« Qui veux-tu que ce soit d'autre ? », se moqua Ginny.

Le Survivant arriva enfin de la cuisine, salua tout le monde, et s'assit sur une chaise.

« Fatigué ? », demanda Ron.

« Un peu.

Alors, Poudlard ?

Oh...Toujours pareil. Vous avez le bonjour d'Hagrid.

Et Teddy ?

Quoi, Teddy ?

Bah, dans quelle maison il est ? »

Harry prit une mine dépitée.

« Non...Pas à Serpentard , quand même ? », murmura Hermione, voyant la tête d'Harry.

Celui-ci rit à gorge déployée.

« Mais non...Il est à Gryffondor !

C'est génial !

Oui. Je suis content pour lui. Tu aurais vu Neville et Charlie quand ils ont vu qu'il allait à Gryffondor ! »

Hermione lui jeta un regard soupçonneux.

« Tu as assisté à la Répartition ?

Evidemment. C'est mon filleul.

Pfff...Et tu es sûr que personne ne t'a reconnu ?

Oui, ne t'inquiètes pas. Il n'y a que Neville qui m'a vu. Il avait la Carte sur lui.

La Carte ? »demanda Ginny.

« La Carte du Maraudeur », répondit Ron.

« C'est quoi ?

Tu ne l'as jamais vu ? », dit Hermione, surprise.

« Non.

C'est une Carte de Poudlard qu'ont fait Sirius, Lupin et mon père. Elle indique tous les passages secrets de Poudlard, et mieux, toutes les personnes qui s'y trouvent, même avec une cape d'invisibilité.

Mais c'est normal que tu n'en ais jamais entendu parler. Harry l'avait prêtée à Croupton, et après nous n'en avions plus tellement besoin.

Si on parlait de ça autour d'un bon plat ? », proposa Harry. « Ce n'est pas que j'ai faim, mais les gâteaux que m'ont donnés les elfes de maison ne m'ont pas franchement calé l'estomac... »

Ginny et Hermione levèrent les yeux au ciel. Ron eut un sourire amusé.

 

Harry, suivi de près par Ron, alla dans la salle à manger et s'affala sur l'une des chaises.

« Alors, mon vieux, comment se porte ta petite famille ?

-Rose et Hugo vont bien. Il commence à parler correctement. Et sinon Rose est allé à la maternelle pour la première fois hier. C'est Hermione qui l'a emmenée. La petite pleurait toutes les larmes de son corps. Mais apparemment ça s'est bien passé quand même.

Et Hermione ? Je l'ai trouvée fatiguée.

Ah ? Je n'ai pas remarqué. Et toi ?

Oh...Les enfants vont bien. James, Albus et Lily sont chez Dudley.

Chez ton cousin ?

Ginny ne t'a pas dit ?

Non.

Dudley habite juste à côté. Et comme il savait que moi et Ginny n'avions pas tellement de temps pour nous occuper des enfants, il a proposé de les prendre chez lui quand on le voulait. C'est Julia qui les garde.

Elle ne m'en avait pas parlé.

Ah ces femmes...Bon et sinon le boulot ? Du nouveau ?

Bah, c'est ce qu'on disait avant que tu arrives...C'est calme.

Rien à te mettre sous la dent ?

Pas le moins du monde.

Mais Kinglsey a été gentil avec moi. Comme tu le sais, le Tournoi a lieu à Poudlard, et il a été demandé aux Aurors de veiller sur nos invités. Et il s'est arrangé pour que j'en sois. »

Harry haussa le sourcil gauche.

« Ils craignent quelque chose ?

Je ne peux pas t'en parler. Simplement que selon nos informations, il se passe des choses pas claires en ce moment.

Hum...

Mais rassure-toi, personnellement, je ne pense pas que quiconque soit assez fou pour venir tenter quoique ce soit à Poudlard. »

Harry sembla pensif à ces paroles. Cela lui rappelait l'époque de Dumbledore, quand l'on disait que rien n'arriverait à l'école de son vivant. Harry savait pertinement que cela n'était pas tout à fait vrai. Il avait cependant toute confiance en McGonagall.

Hermione et Ginny coupèrent court à la réflexion de celui-ci, arrivant avec un plat de dinde farcie qui réussit sans mal à lui rappeler qu'il avait très faim.

 

 

 

 Loin de là, à l'autre bout de l'Europe, quelque part au bord de la Mer Noire, trois ombres échangeaint autour d'une vieille batisse délabrée.

« Mes amis, nous voici devant l'ancienne demeure d'Igor Karkaroff. », dit une voix morne et glaciale.

« Pourquoi nous as-tu mené là, Drago ? », dit l'un des deux autres.

« Oui, il n'y a rien ici. Karkaroff a disparu depuis longtemps. »ajouta l'autre.

Malefoy releva sa capuche et les deux autres virent son visage blond se tourner vers eux.

« Crabbe et Goyle, vous resterez toujours aussi bêtes... Je ne suis pas venu ici sans raison. »

Il cria dans la nuit.

« Karkaroff, montres-toi, je sais que tu es là. »

Seul le silence lui répondit.

Malefoy poursuivit.

« Karkaroff, tu sais qu'il n'est pas prudent de jouer à ce petit jeu ? Ta chère fille Selena pourrait en pâtir. Es-tu prêt à la sacrifier ? ».

Une nouvelle fois, seule le bruit des vagues à une centaine de mètres lui répondit.

« Si tu le prends comme ça...Crabbe va la chercher.

Mais...Il n'est peut-être pas là...

Tais-toi et fais ce que je te dis.

D'a...D'accord. »

Crabbe quitta ses comparses et transplana. Il revînt une dizaine de minutes plus tard en balai volant, avec une jeune fille d'à peine dix ans.

Malefoy reprit sa litanie.

« Karkaroff, où te caches-tu ?... »

Quand il en eut marre d'appeler dans le vide, il se tourna vers la jeune fille qui avait le regard vitreux. Celle-ci sembla reprendre quelques secondes juste avant que Malefoy pointe sa baguette sur elle.

Endoloris !

Arrête ! Tu vois bien qu'il n'est pas là...

Goyle, tais-toi. »

Un éclair rouge de stupéfixion alla droit sur celui-ci. Un sorcier apparut face à eux.

« Impedimienta ! », cria Malefoy.

Le maléfice d'Entrave loupa le sorcier, mais Crabbe l'atteignit avec un sort de stupéfixion.

« Ah...Ce cher Karkaroff. »

La jeune fille criait, pleurait de douleur.

Malefoy alla voir Goyle. « Enervatum ! »

« La prochaine fois que tu fais du sentiment, c'est sur toi que je pratiquerai ce sort. Compris ?

Oui, Drago...

Bien. Occupons-nous de ce cher Karkaroff maintenant. »

Malefoy se dirigea vers le sorcier. Il prit sa baguette puis le remit debout.

« Alors, Karkaroff...

Qui êtes-vous ?

Comment ? Vous ne devinez pas qui je suis ?

Non », mentit Karkaroff. « Que me voulez-vous ?

C'est moi qui pose les questions, Karkaroff...Ne trouvez-vous pas que je ressemble à mon père ?

Lucius Malefoy...Vous êtes son fils ?

Endoloris ! »

Karkaroff se tordit de douleur.

« Ecoutez-moi quand je vous parle. Je vous ai dit que c'était moi qui posait les questions. »

Crabbe et Goyle eurent un rire gras.

« Alors, professeur...N'avez-vous pas la moindre idée de notre visite ?

Non.

Il se trouve que je suis persuadé du contraire. En effet, à moins que vous ne soyez un père indigne, vous devriez savoir où se trouve votre fils. Surtout quand il emprunte comme son père avant lui la direction des Forces du Mal.

Non...Je ne sais pas. Il est parti de la maison il y a longtemps. Je n'étais pas d'accord avec ce choix.

Pourquoi ne pas l'avoir dénoncé alors ?

Parce que...

Parce que vous savez où il est. Et que vous l'aidez !

Non, non...Parce que c'est mon fils, c'est tout.

Karkaroff, allons...Vous qui avez dénoncé plus de la moitié des Mangemorts, que pensez-vous qu'il arriverait si quelqu'un...Moi par exemple, dévoilait le fait que vous protégez votre fils, qui comme chacun sait, est en cavale depuis qu'il a massacré une bande de gobelins, chose formellement proscrite par le Code Pénal International ?...

Je...Je ne sais pas.

Moi je le sais. Vous vendriez votre fils pour sauver votre tête. »

Karkaroff eut une tête étrange.

« Alors, Karkaroff...Où est Serguei ?

J'ai une condition.

Mmmh...Tu n'es pas en position de discuter...Endoloris ! »

 

Un sorcier arriva alors de l'endroit où était apparu Karkaroff.

« Malefoy, laisse-le, s'il te plait.

Ah...Serguei...Cela faisait longtemps.

En effet...Un an déjà...Que veux-tu, Drago ?

Plusieurs petites choses. Mais allons discuter plus loin. »

Les deux hommes s'éloignèrent des autres.

« Pourquoi n'es-tu pas sorti plus tôt de la maison, Serguei ?

Père m'a dit qu'il s'en sortirait.

On ne peut guère lui faire confiance, tu devrais le savoir.

Je lui laissai une chance.

J'ai du mal à te croire.

Pourquoi cela ?

On dirait que ma visite ne t'enchante pas.

Elle m'inquiètes un peu, je t'avoue.

Pourquoi cela ?

Je savais qu'un jour tu viendrai demander le paiement de ma dette envers toi.

En effet. Pourquoi as-tu tué ces gobelins, au fait ?

Je leur devais beaucoup d'argent...Alors je les ai tués. Ce ne sont que des gobelins après tout...

Je sais bien. Mais du coup, tu t'es plongé dans la clandestinité. Ce n'est pas une chose très intelligente. Nous exclure de la société finirait tôt ou tard par nous piéger. Et cela conduirait à la disparition du Cercle Des Insoumis.

Je n'avais pas tellement le choix, Drago. C'était eux ou moi. Mais peut-être aurais tu préféré me voir disparaître ? J'ai entendu dire par certains que ma présence parmi nous t'importunait, que tu craignais que le sang de mon père trahisse à nouveau les rangs du Mal. »

Malefoy eut un sourire glacial.

« J'admets volontiers que ton père était pour moi un obstacle à ton intégration. Mais ces mauvaises langues ignorent sans doute que c'est moi qui ai insisté pour te compter parmi nous.

Vraiment ?

Oui. C'est encore un coup de ce vieux porc d'Adrian, je suppose ?

Oui. Pucey ne te tient pas en grande estime, c'est le moins que le puisse dire. Mais Viktor me l'a également dit.

Davidoff ?

Non...Viktor Krum...

Ahaha...Sans doute ne supporte t-il pas qu'un anglais lui dame encore le pion. Cedoit être une vieille rancoeur.

De quoi parles-tu ?

Oh...C'était à l'époque où il a participé au Tournoi des Trois Sorciers. Il était amoureux d'une Sang-de-Bourbe, Hermione Granger. Mais elle l'a lâchée. Elle est mariée avec un fils Weasley, maintenant.

Je...Je l'ignorais.

Tu ignores beaucoup de choses, Serguei. J'espérais davantage de toi.

Que veux-tu dire par là, Drago ?

Que ton utilité pour notre cause diminue. Mais rassure-toi, je ne suis pas là pour te supprimer. Je n'aurais pas pris la peine de déranger ton cher père, parce que j'aurais dû le tuer.

Pourquoi es-tu là alors ?

Parce que j'ai besoin de toi pour une mission. »

24 février 2008

Chapitre 4 - Premier Jour

Après avoir traversé les couloirs de Poudlard, Harry arriva au bureau de Neville. Il frappa à la porte.

« Entre, Harry. »

Celui-ci poussa la porte, et vit Neville assis dans son bureau, en train de fumer une cigarette, dont les volutes de fumée s'échappaient jusqu'à une bouteille posée sur le bureau.

« Je savais que tu viendrais. Je t'ai vu sur la Carte. Tu avais mis ta cape lors de la Répartition ?

Je suis content que tu te serves de mon cadeau. Je suis venu te donner ceci. Donne-la à Teddy quand tu le penseras capable de s'en montrer digne. D'ici là, tu peux t'en servir. »

Neville regarda Harry, interloqué. Il se saisit du paquet que lui tendait Harry. Il l'ouvrit. Il reconnut l'objet.

« Tu...Tu me donnes ta cape d'invisibilité ? », bafouilla Neville.

« Je n'en ai plus tellement besoin. Mon sortilège de Désillusion est suffisament puissant. Et j'ai aussi mes petits secrets. »

Neville leva un sourcil soupçonneux.

« J'imagine que tu ne pourras pas te libérer samedi ? », poursuivit Harry.

« Non. Je reste à Poudlard.

Tant pis. Nous fêtons l'anniversaire de James. J'aurais aimé que tu sois là.

J'enverrais sûrement un petit quelque chose.

C'est gentil. Bon, je vais te laisser. Tu travailles demain.

Tu dors à Poudlard ?

Oui. Dans la Salle sur Demande.

Ah d'accord. Et bien bonne nuit alors, il se fait tard. A bientôt j'espère.

Sois sans crainte, je n'ai pas l'intention de manquer le Tournoi des Trois Sorciers. »

Harry et Neville s'étreignirent chaleureusement, puis Harry quitta son vieil ami.

Il se remémora le jour de leur rencontre, dans le Poudlard Express, Neville cherchant Trevor. Il se rendit compte du chemin qu'ils avaient parcouru tous deux depuis, et se sentit fier.

 

 Harry se promena dans Poudlard, vit le marécage portable des jumeaux Weasley toujours là, passa devant le portrait du chevalier au catogan, et finit par échouer devant la Salle sur Demande. Il fit trois aller-retour devant celle-ci en pensant très fort à un endroit confortable pour dormir, et une porte apparut dans le mur. Quand Harry ouvrit la porte, il entra dans ce qui ressemblait à une suite d'hôtel. Il sentit qu'il y serait à son aise.

 

 

 

 Teddy se réveilla vers sept heures trente, quand il entendit du bruit autour de lui.

« Salut », lui dit William. « Bien dormi ?

Oui...Et toi ?

Plutôt. J'ai hâte d'aller à notre premier cours.

On commence par quoi ?

Cours de Potions, puis Défense contre les Forces du Mal. Cet après-midi, Métamorphoses et on a fini.

Cool. »

Teddy songea qu'il pourrait ainsi rendre visite à Hagrid. Le vieil Hagrid avait toujours veillé sur lui, comme Harry. Il y avait quelque chose de rassurant dans sa façon d'être autant que dans son physique. Pensant qu'il allait passer une belle journée, le jeune Lupin se hâta d'aller se laver et de s'habiller de sa cape noire. Devant le miroir de la salle de bains, il se décida pour une chevelure brune qui lui tombait sur les épaules. Il prit ses affaires de cours puis descendit ensuite dans la salle commune, où Carla l'interpella.

« Bonjour Teddy ! Comment vas-tu ?

Très bien. La journée s'annonce magnifique. On va déjeûner ?

Vas-y avec William. Je vous rejoins, j'attends juste une copine.

D'accord. A tout à l'heure. »

Teddy ne put s'empêcher de lui sourire béatement. Elle l'imita. Il la trouvait vraiment jolie.

« Viens, on y va », fit une voix derrière lui.

Teddy se fia à celle-ci, perdu dans ses pensées. Il en émergea quand l'environnement sonore devint plus chargé. Il était dans la Grande Salle.

William et lui prirent de la place pour quatre là où il en restait. Oscar, qu'ils avaient rencontré dans le train, vint les voir.

« Alors, les premières années, prêts à commencer ?

 Et comment ! », fit Teddy.

« Vous commencez par quoi ?

- Potions, Défense conter les Forces du Mal, et cet après-midi Métamorphoses.

Ah, vous allez bien vous amuser. Charlie Weasley est vraiment sympa. McCormick aussi, mais il est un peu spécial.

McCormick ?

Le directeur de Poufsouffle et le professeur de Potions. Enfin...J'imagine qu'il est moins terrible que Rogue. »

C'est Teddy qui avait répondu à William.

« Comment sais-tu ça ? », demanda Oscar.

«Je connais le nom de la majorité des professeurs, et certains sont des amis de la famille. Weasley, McGonagall, Londubat, Hagrid et Firenze.

Cela doit avoir bien des avantages. », dit William avec envie.

« Et des inconvénients », remarqua le préfet.

A ce moment là arrivèrent Carla et son amie. Elles vinrent s'asseoir juste en face de Teddy et William.

« Salut William ! Salut Oscar ! Je vous présente Maria. », dit Carla. « Lui, c'est Teddy Lupin », ajouta-t-elle à l'adresse de son amie en montrant Teddy.

« Enchanté. », répondit Teddy. Il lui sembla avoir déjà vu quelque part cette fille. Mais il ignorait où il aurait bien pu la croiser.

« Tu n'avais pas les cheveux blonds, hier ? »lui demanda Carla.

« C'est bien, tu es observatrice.

Comment fais-tu ?

C'est un don. C'est génétique.

Cool.

Je peux changer n'importe quel aspect de mon apparence. Je suis un Métamorphomage.

J'en ai entendu parler », fit Oscar. « Mais les Métamorphomages gardent toujours une apparence humaine. Je préfère les Animagi.

Je ne crois pas que cela ait quelque chose à voir. », répondit Teddy. « On ne peut pas devenir Métamorphomage », ajouta-t-il. « En plus, les Animagi gardent toujours la même apparence animale. »

Oscar sembla surpris qu'un première année en sache aussi long sur ce sujet.

 

« Comment sais-tu tout cela ?

Oh...J'ai lu quantité de livres divers et variés. Ma grand-mère ne tenait pas tellement à ce que je sorte beaucoup. C'est mon parrain qui a insisté pour que je fréquente l'école primaire.

Ah...Cela n'a pas dû être facile tous les jours. », observa William.

« Mais passons. ». Il se tourna vers Maria. « Et tu t'appelles Maria comment au juste ?

Maria Sackey.

Hum. Toi aussi tu es d'origine moldue ?

Non. Ma mère est une sorcière. Cho Chang.

La poursuiveuse des Tornades ?

Oui.

Et ton père ?

Il nous a abandonnés quand il a su que Maman était enceinte. Il n'a même pas su que c'était une sorcière. »

Teddy fronça les sourcils. C'était un sort horrible.

« Ta mère joue avec Harry Potter alors ?

Oui », dit-elle avec fierté. « Je suis content qu'il joue avec les Tornades. Ma mère m'a dit qu'il était sûrement venu là parce qu'elle y jouait. Ils sont sortis ensemble, vous savez.

En effet, je sais. », répondit Teddy.

Harry lui avait effectivement parlé de Cho un soir où Ginny et lui s'étaient fâchés. Il lui avait brièvement raconté cette vieille histoire. A moins que c'était à cause de cette histoire qu'ils s'étaient disputés. Teddy avait oublié. Cela datait déjà de quelques années.

« Et tu vas voir les matches des Tornades souvent ?

- Dès que je peux. Mais cette année je ne pourrais pas. ». Elle eut l'air triste.

« Tu ne m'y as jamais vu ? J'allais voir tous les matches.

Heu...non, je ne me rappelle pas. Mais si tu changes tout le temps de tête c'est normal ! »

Tous rirent.

A ce moment-là arrivèrent un vol de chouettes et hiboux par la fenêtre.

 

Teddy reconnut Erasmus, son hibou que Harry lui avait offert arriver avec une chouette blanche qu'il ne connaissait vers lui. De la patte gauche d'Erasmus Teddy prit une lettre, et un petit paquet de celle de la chouette.

Il lut d'abord la lettre.

 

Cher fils,

 

Si tu lis ces lignes, cela voudra dire que je ne suis plus parmi vous, ta mère et toi. Je t'écris ces simples mots pour te féliciter que tu sois arrivé jusqu'ici, à Poudlard, dans la plus grande école de sorcellerie de notre monde, celui des sorciers. J'ai passé là certainement mes plus belles années de ma vie, entourés de gens passionnants, James Potter et Sirius Black, qui m'ont soutenu dans ma condition de Loup-Garou. Et puis j'ai connu ici Harry, le parrain que ta mère et moi t'avions choisi, car nous savions que lui survivrait à Voldemort, quoiqu'il arrive, car telle était sa destinée. J'ignore à qui tu ressembles maintenant, si tu tiens plus de moi ou ta mère, mais je peux te dire que si tu es un Loup-Garou, je suis persuadé que Harry a déjà tout prévu. Il saura prendre soin de toi comme son père l'avait fait avec moi. Maintenant, je dois te laisser seul, affronter fièrement ton destin et les embûches que la vie ou les autres sèmeront sur ton passage. Mais rappelle-toi que je veillerai sur toi, que je serai derrière chacun de tes pas. Avance sans crainte, fils, et personne ne pourra troubler ta marche.

 

 

Ton père qui t'aime et qui t'embrasse,

 

 

Remus Lupin.

 

P.S. Ce cadeau ci-joint est un souvenir que mon père m'a légué le jour où j'ai été mordu. Je l'ai toujours gardé avec moi, elle m'a rappelé que l'on avait toujours la possibilité de faire des choix dans la vie.

 

Quand Teddy acheva sa lettre, Carla lui parla.

« Teddy...Pourquoi tu pleures ? »

Celui-ci ne parvint pas à arrêter ses sanglots pour répondre à Carla, qui lui tendit un mouchoir. Il sécha ses larmes et murmura.

« C'est une lettre qu'a écrit mon père pour moi...

Le silence se fit puis Oscar l'interrompit.
« Comment Remus a-t-il pu t'envoyer cette lettre ?
C'est mon parrain qui l'avait.
Ah d'accord. Je me disais aussi...Bon, et tu n'ouvres pas ton paquet ? »
Teddy sembla réfléchir.
« Non. Je l'ouvrirais plus tard. »
Il pensait que le don de son père était quelque chose de particulier, et il ne souhaitait de toute façon pas ouvrir le paquet en étant le centre d'attention de ses camarades.
Le petit groupe conversa ensuite à propos du programme de leur journée.


Charlie Weasley déjeûnait en compagnie de Neville Londubat.
« Alors, Neville, comment sens-tu cette dure journée qui s'annonce ?
Je déteste les rentrées. Il faut apprendre les noms des nouveaux élèves, et vu ma mémoire... »
Il s'approcha de Charlie et murmura à voix basse.
« As-tu eu de la visite hier soir ?
Oui. Il avait besoin d'aller voir Teddy.
Ah. Moi il m'a donné quelque chose. » Il ajouta d'une voix presque inaudible : « Sa cape d'invisibilité...
Quoi ? », s'exclama le cadet Weasley.
« Je dois la remettre à Teddy dès lors qu'il aura fait ses preuves à Poudlard. »
Charlie fronça les sourcils.
« J'espère qu'il ne parle de cela que sur le plan scolaire.
J'en doute. Tu connais Harry. Lui, dès la première année, il avait sauvé la Pierre Philosophale...
Mais il devrait savoir qu'il y a aucun risque qu'il se passe quoique ce soit ici ou ailleurs.
Oh, ce n'est pas la question. Il pourrait s'agir simplement de contourner intelligemment le règlement de l'école par exemple.
Hum...En tout cas, arrange-toi pour lui la donner assez vite, cela fera un fardeau de moins. Nous allons avoir mieux à faire que guetter les éventuels exploits de Teddy, crois-moi.
Tu parles de quoi exactement ?
Du Tournoi, évidemment... ».
Un bref silence suivit, coupé par Neville.
« Tu n'as donc pas confiance en nos invités ?
Non.
Tu comptes les surveiller ?
On verra. Mais si le besoin s'en fait sentir, tu peux compter sur moi.
Je n'en doute pas, Charlie, je n'en doute pas. »



19 février 2008

Chapitre 3 - Harry Potter

La table la plus à gauche explosa alors et il sembla à Teddy qu'il n'avait jamais entendu autant d'applaudissements lui étant destinés de toute sa vie. Même une chouette blanche posée sur le rebord de la fenêtre hulula à plein poumons. Mais personne n'y prêta attenton.

Teddy alla rejoindre Carla qui était assis à la table des Gryffondors. Elle aussi avait été envoyé là, de même que William. Cela rassura Teddy, qui ne se sentait pas vraiment à sa place.

Une fois la Répartition terminée, le professeur McGonagall entama un long et ennuyeux discours. La grande Salle se réveilla à ces mots :

« Et nous aurons cette année le plaisir d'accueillir une nouvelle fois le Tournoi des Trois Sorciers. Comme vous le savez probablement, c'est un élève de Poudlard, Romuald Sheringham, qui l'a remporté. J'ai confiance en vous, élèves de septième année, pour tenter votre chance et gagner une nouvelle fois. »

Elle termina son discours par les recommandations sur l'usage d'objets interdits à Poudlard, dont la liste figurait sur la porte du bureau du concierge, Dennis Crivey, tout juste embauché. Teddy regretta que le vieux Rusard dont lui avait tant parlé Harry ait été mis à la retraite. Georges Weasley lui avait en effet fourni plus qu'il n'en faut de Farces et Attrapes pour Sorciers facétieux pour mettre un bazar conséquent dans Poudlard.

D'un coup, des plats se posèrent sur la table, et les élèves -ainsi que les professeurs – se mirent à fsetoyer tout en discutant.

« Alors, Neville, comment se sont donc passées tes vacances ?

-Eh bien, Luna a voulu partir à la chasse aux Ronflaks Cornus pour notre lune de miel. »

Charlie le regarda, ébahi.

Neville pouffa de rire.

« Je plaisantais ! Non, en fait, nous sommes partis un mois sur une île que j'avais louée.

-Une île à louer ?

-Oui. On trouve de tout maintenant, tu sais. En tout cas, j'ai passé de superbes vacances. Et toi qu'as-tu fait ?

-Oh, je t'ai dit, j'étais à un mariage en Roumanie. J'en ai profité pour faire un petit tour de l'Europe. En fait, j'ai rencontré la cousine de la mariée, une Russe, et nous avons pas mal voyagé.

-Je te croyais célibataire ?

-C'est ma position officielle. Tu sais, je me fais vieux. Alors je m'engage moins facilement. Question d'expérience. Mais je vais la voir d'ici peu. Figure-toi qu'elle est professeur de Métamorphoses à Durmstrang.

-Tu ne m'as pas dit que tu n'aimais pas beaucoup ces gens-là ?

-En effet. Mais elle, c'est différent.

-Oh, mais dis-moi, ton mécontentement vis-à-vis de la nomination de Krum comme directeur de Durmstrang ne viendrait-il pas de là ? »

Charlie esquissa un sourire. « C'est bien possible. En tout cas, elle a réussi à le convaincre de venir ici.

-Tu vois qu'il n'est pas si terrible que ça, Krum. Il a un bon fond, je pense. En tout cas, je ne me rappelle pas qu'Hermione se soit jamais plainte de son comportement. Et pourtant, tu la connais !

-A vrai dire, connaissant mon frère, je me doute qu'elle ait matière à s'en plaindre ! Et pour ce qui est de Krum, autre époque, autres moeurs...

-Je ne vois pas ce qui te dérange tant chez lui. Enfin...Moi je n'ai rien contre lui.

-Bah...J'ai peut-être tort. Tu sais si Harry viendra voir le Tournoi ?

-Il m'a promis de venir me voir. Après, je ne sais pas quand. Il m'a juste dit qu'il garderait un oeil sur son filleul. Je me demande bien comment il fera sans se faire remarquer, en tout cas.

-Il a toujours la cape d'invisibilité.

-J'ai la carte du Maraudeur. Il me l'a donnée quand il a su que je venais enseigner à Poudlard. Je l'ai toujours sur moi. »

Neville sortit un parchemin de sa poche. Il tapota dessus en murmurant quelque chose.

« Tu n'imagines même pas comme ça me fait drôle d'avoir ça dans les mains. Quand je pense que ce sont Sirius, James et Remus qui l'ont créée. Ils étaient vraiment doués. Je regrette de ne pas les avoir connu.

-Ce devait être une sacrée époque. Rogue aussi était à l'école à ce moment.

-Rogue...

-Si Harry ne nous avait pas montré la Pensine, je crois que je ne l'aurais jamais cru.

-Pourtant je l'ai toujours détesté, en cours.

-Il cachait bien son jeu. Peut-être était-ce finalement lui le meilleur d'entre nous.

-Oh...Chaque membre de l'Ordre du Phénix et de l'Armée de Dumbledore a donné le meilleur de lui-même. Ces Temps étaient sombres. Il fallait être à la hauteur.

-Oui...Mais j'ai beau être optimiste, je sais quetôt ou tard surgira un nouveau mage noir. Il faudra encore se battre, et nous perdrons encore des êtres chers. Je t'avoue que je n'en ai pas envie.

-Personne, je suppose. Tu veux bien parler d'autre chose ?

-Oui oui, excuse-moi. Je suis laissé aller. Je n'aurais pas dû. Je pensais juste que l'équilibre entre le Bien et le Mal ne peut trop longtemps basculer en notre faveur.

-Pardonne-moi de ne pas être enclin à philosopher sur le sujet. Mais c'est la rentrée de Poudlard, alors sois heureux !

-Hum. Tu as raison. Arrêtons de parler de malheur. Il arrivera bien assez tôt. »

Charlie et Neville n'échangèrent plus un mot jusqu'à la fin du repas.

 

Teddy suivit avec Carla et William Oscar jusq'à la salle commune des Gryffondors. Ils s'installèrent dans leurs dortoirs respectifs, et, tombant de fatigue, s'endormirent.

 

McGonagall passa devant la gargouille, et monta à son bureau. Harry Potter était là.

« Bonsoir, professeur McGonagall.

-Harry ! Que faites-vous là ?

-Oh, je suis venu voir la Répartition de mon filleul.je suis content qu'il ait été envoyé à Gryffondor. Remus aurait été fier.

-Je suis contente que vous preniez vos responsabilités à coeur, mais je répète ma question : que faites-vous là ?

-Il aurait été impoli de ne pas venir vous voir, madame la directrice.

-Si vous le dites. Je suis enchantée de vous voir, mais vous auriez pu avoir la délicatesse de prévenir. James aurait eu ce tact. Comment êtes-vous entré ?

-Je pense que Dumbledore ou Severus Rogue seront enclins à vous le dire. »

Harry vit les deux tableaux des deux prédecesseurs de McGonagall lui faire un sourire. Il réalisa soudain que c'était la première fois qu'il voyait Rogue lui faire un sourire, un vrai, pas ce sourire triomphant qu'il arborait quand il lui faisait perdre des points, ni ce pincement aux lèvres mêlant dégoût et mépris.

« Je crois que Potter a fait des progrès en Métamorphoses », dit-il à McGonagall.

« Neville Londubat sait de quoi Severus parle », ajouta Albus Dumbledore, l'air rieur.

« Harry, tu n'as quand même pas fait cela ?

-Quoi donc ?

-La même chose que ton père et que ton parrain.

-Et qu'un certaine directrice de Poudlard, de même que la rédactrice en chef de la gazette ?

-Je comprends mieux. En quoi te métamorphoses-tu ?

-Je ne sais pas si vous vous rappelez d'Hedwige. C'était ma chouette, quand j'étais à Poudlard. Elle est morte quand j'ai quitté la maison des Dursley, le même soir que Maugrey Fol Oeil. 

-Elle était très belle. Mais pourquoi as-tu voulu devenir Animagus ?

-Pour la même raison que Sirius et mon père l'ont fait.

-C'est très noble de ta part. Mais j'imagine que tu n'es pas le seul à l'être devenu...

-vous parlez d'Hermione et Ron ?

-En effet. Mais aussi de Ginny. Je ne suis pas sûr qu'elle et son frère est le même pouvoir magique qu'Hermione et toi.

-Oh, rassurez-vous. Ils s'en sont très bien sortis. Non sans mal, mais depuis l'an dernier, ils maîtrisent totalement leur transformation.

-J'imagine que vous n'avez pas pris la peine de vous déclarer...

Severus connait mon goût pour le mépris des règles », dit-il en souriant en portrait. « Hermione le voulait, mais je l'ai convaincu que ce n'était pas nécessaire. Il est parfois utile de pouvoir être totalement libre de ses mouvements.

-Finalement, tu ne pourras rien faire s'il s'avérait que Teddy était réellement un Loup-Garou. Il te tuerait.

-Ron m'a promis de m'aider si c'était le cas. On ne sait pas pourquoi, mais il se transforme en Troll.

-Quoi ?

-Non, je plaisante ! Assez étrangement, c'est un Sinistros.

-Comme Sirius ?

-Oui. J'avoue que j'ai été assez surpris.

-Et Hermione et Ginny ?

-J'aurais bien aimé en Scroutts à pétard, mais non. Hermione en licorne. Elle est assez magnifique, il faut l'avouer. Quand à Ginny, elle est assez impressionnante en panthère noire.

-Hum. On ne peut pas dire que leurs transformations passent inaperçues.

-J'admets que Ron et moi avons plus de chance. Il a fière allure en Patmol. Mais je neuis malheureusement pas Conedrue.Enfin, c'est toujours mieux que d'être Queudver.

-Tu as toujours ta cicatrice quand tu te transformes ?

-Oui. C'est le seul signe particulier que je garde. Mais ça paraît normal, puisqu'elle est gravée en moi. Mais à vrai dire, je me demandais si je n'allais pas encore être victime de mon lein avec Voldemort, et me transformer en serpent, comme Nagini, par exemple. »

Harry regarda McGonagall.

« Je peux aller voir Teddy, professeur ?

-Je pense qu'il dort. Mais tu peux toujours essayer.

- Quel est le mot de passe pour la grosse dame ?

-Demande à Charlie Weasley.

-Merci. Bonsoir, professeur. A bientôt », ajouta Harry à l'adresse des portraits de Dumbledore et Rogue.

Harry quitta le bureau et se dirigea vers celui de Charlie Weasley, dans la tour des Gryffondors.

Il frappa à la porte.

Celle-ci s'ouvrit sur le visage surpris du cadet Weasley.

« Harry ? Que fais-tu là ?

-Je viens voir de vieux amis et mon filleul. J'ai cru comprendre qu'on l'avait envoyé chez toi.

-En effet. Neville m'a dit que tu passerais sûrement, mais je ne t'attendais pas si tôt que cela dans l'année.

-L'effet de surprise, toujours. J'aime bien avoir une longueur d'avance. Ce brave Neville s'est moqué de toi, je l'ai vu regarder la carte du Maraudeur. Je suis sûr qu'il sait que je suis là.

-Comment sais-tu qu'il me l'a montré ?

- Cela fait partie de mes petits secrets. En fait, je venais te voir pour que tu me donnes le mot de passe de la salle commune des Gryffondors.

-Ah, je comprends mieux. « Alohomora. »

-Merci. Je repasserais te voir quand j'aurais le temps. Je vais rester là un jour ou deux.

-Où vas-tu dormir ?

-Dans la Salle sur Demande. Je suis sûr qu'elle sera très confortable.

-Bonne nuit, alors.

-Toi aussi. »

 

Harry monta au quatrième et vit la grosse dame dormir. Il murmura jusqu'à ce qu'elle se réveille.

Quand elle le vit, elle sursauta. Elle lui ouvrit sans difficultés et dut probablement se rendormir, croyant avoir rêvé.

Harry, en rentrant dans la salle commune des Gryffondors, se rappela tant de souvenirs qu'une larme lui vint à l'oeil, surtout lorsque son regard s'attarda sur la cheminée, là même où Sirius avait failli se faire attraper par Ombrage.

Il monta les marches du dortoir des garçons et trouva Teddy dormant. Il murmura à son oreille, et celui-ci se réveilla enfin au bout de deux ou trois minutes.

 

Harry dut lui mettre la main sur la bouche pour l'empêcher de crier.

« C'est moi, c'est Harry, », lui murmura-t-il.

Teddy réalisa enfin qui était penché sur son lit, et sourit à son parrain.

« Parrain ? On est à Poudlard ?

Oui. Je sais que je ne devrais pas être là, mais le professeur McGonagall a accepté que je passe te voir.

Vraiment ? Tu m'avais dit qu'elle était stricte.

Je lui ai un peu forcé la main. Alors, est-tu content d'être ici ?

Oui. C'est vraiment un bel endroit. Je suis heureux de te voir.

Je t'avais promis, donc je suis venu. Tu ne croyais pas que j'allais manquer à ma promesse, quand même ?

Bah...Je me demandais si tu allais trouver le temps de venir. Tu es tellement pris.

Rappelle-toi : je prendrai toujours le temps qu'il faudra pour ceux que j'aime.

Moi aussi je t'aime, parrain.

As-tu toujours le paquet pour Neville ?

Oui.

Tu peux me le donner ?

D'accord. »

Teddy se leva et fouilla dans sa valise et tendit le colis à Harry.

« Merci. Allez, bonne nuit. Je te préviendrai quand je reviendrai. »

Harry embrassa Teddy, et attendit qu'il se recouche pour redescendre.


11 février 2008

Chapitre 2 - Poudlard

Teddy s'assit dans un compartiment libre dans le Poudlard Express, où deux jeunes élèves ne tardèrent pas à le rejoindre, et avec lesquels il entama une discussion.
"Bonjour", lui dit la jeune fille noire qui lui sourit.
Le jeune garçon qui l'accompagnait se contenta de le saluer de la tête.
"Bonjour", répondit Teddy."Je m'appelle Teddy Lupin. Et vous ?
- William
Ashton.
- Carla Johnson. On s'est déjà vu, non ?
- Ah ?", fit Teddy.
"Oui, au mariage de ma soeur Angelina, avec Georges Weasley. Tu ne te rappelles pas ?"
Le jeune teddy sembla réfléchir quelques instants, fouillant sa mémoire, puis son visage s'éclaira.
"Ah oui, c'est vrai ! Tu étais sa demoiselle d'honneur, non ?"
Carla approuva d'un signe de tête et lui sourit.
"Teddy est le filleul d'Harry Potter !", dit-elle avec enthousiasme à William.
Celui-ci ne sembla pas comprendre et demanda : "Harry qui ?". Il fit les yeux ronds.
Carla et Teddy ne purent s'empêcher de sourire.
"Tes parents sont des Moldus, non ?", interrogea Teddy.
"Heu, ils ne sont pas sorciers, non. J'ai été d'ailleurs surpris quand j'ai reçu ma lettre. Mais qui est ce Harry Potter dont vous me parlez ?
- Mon parrain. Un très grand sorcier. Il a mis fin à Lord Voldemort, le plus grand mage nior qui ait existé.", répondit Teddy avec fierté. "C'est une célébrité dans le monde des sorciers.
- Tu dois être foué alors, il a dû t'apprendre des tas de choses !
- Oh, ne crois pas ça ! Ce n'est pas parce que c'est mon parrain que je suis doué ! Et puis, je n'avais pas encore de baguette alors...Et nous n'aurons pas le droit d'utiliser la magie avant nos dix-sept ans en dehors de l'école.
- J'espère que je serais à Gryffondor", dit Carla."Angelina va me tuer si je n'y vais pas ! Et toi Teddy ?
- Je ne sais pas. Mon père était là-bas, ma mère à Serdaigle, à ce que m'ont dit Harry et ma grand mère. J'espère juste ne pas aller à Poufsouffle.
- Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle..."
A ce moment-là, un élève avec un insigne entra dans le compartiment.
"Tout va bien ?", demanda celui-ci.
"Oui oui", répondit Teddy, "on était en train de lui parler de la Répartition."
L'élève leur sourit.
"Je suis le préfet de Gryffondor. Oscar Sheringham. Je peux t'expliquer, si tu veux. Tu t'appelles ?
- William Ashton.
- Et vous deux ?
- Carla Johnson.
- Teddy Lupin.
- Le fils de Remus Lupin le Loup-Garou ???"
Teddy eut un regard sombre et Carla laissa une grimace se dessiner sur son visage.
"Oui. Et de Nymphadora Tonks, une Auror. Mais sois sans crainte, je ne suis pas un Loup-Garou. Mais comment connais-tu mon père ?
- Oh, je ne l'ai pas connu. Je n'avais que quatre ans lors de la Bataille de Poudlard. Mais j'en ai entendu parler par ma mère. Ma tante aussi est morte là-bas. Elle était professeur de divination."
Les regards de Teddy et d'Oscar se firent plus durs à ces mots, qui plongèrent le compartiment dans un silence lourd.
"Tu ne devais pas expliquer à Williams la Répartition ?", fit Carla, coupant le silence.
« Si », répondit lentement Oscar. « En fait, les premières années, lorsque vous allez arriver à Poudlard, dans la grande salle, vous allez devoir porter le Choixpeau magique, qui vous enverra dans votre maison. Il y a Gryffondor, pour les courageux, les intrépides, Serdaigle, qui est généralement la maison des meilleurs élèves, les plus studieux, Poufsouffle, que tout le monde dit être la maison des cancres. Mais ce n'est pas vrai. Et enfin, il y a Serpentard, pour les sorciers rusés, voire un peu maléfiques. Lord Voldemort a fait ses études là-bas, comme presque tous ses disciples, dit-on.
- Qu'est-ce que le Choixpeau ?
- Un chapeau magique, qui a appartenu à Godric Gryffondor.
Et comment peut-il savoir où nous envoyer ?
C'est une très bonne question. Mais il ne se trompe que rarement. Vous avez d'autres questions ?
Non », firent les trois autres.
« Je vais poursuivre mon tour dans les couloirs, alors. A tout à l'heure. Pensez à mettre vos robes, on ne devrait plus tellement tarder à arriver. »

Un peu plus tard, Carla vit apparaître Poudlard à l'horizon depuis la fenêtre.
« On arrive. »
Teddy avait hâte d'y être. Harry lui avait tellement conté d'histoires sur tout ce qu'il avait vécu lui-même à l'école. Il savait qu'il allait traverser le lac, puis qu'ils rentreraient dans le château, dans la Grande Salle, où commencerait la Répartition.
Oscar, avec les autres préfets, appelaient les premières années. Carla, William et Teddy le suivirent, pendant que les plus anciens élèves montaient dans des carrosses traînés par des créatures invisibles – les Sombrals, lui avait dit Harry -. Rubeus Hagrid, le Garde-Chasse et Gardien des Clés de Poudlard, invita les premières années à s'installer dans les embarcations. Il faisait presque nuit, et le spectacle resplendissant de Poudlard légèrement illuminé, qui se rapprochait peu à peu, donna la chair de poule à Teddy. Il avait tellement attendu ce moment, d'enfin vivre avec des sorciers de son âge. En effet, il vivait chez sa grand-mère, et les seuls enfants qu'il cotoyait étaient les enfants Potter et Weasley, qui étaient tous plus jeunes, hormis Victoire, la fille de Bill et Fleur, qui serait à Poudlard l'an prochain. Bien sûr, il avait fréquenté l'école moldue auparavant, mais il ne s'était jamais fait beaucoup d'amis, d'autant plus que tout son entourage craignait encore qu'il soit un Loup-Garou. Harry lui avait promis que s'il s'avérait que c'était le cas, il serait toujours là quand le besoin s'en ferait sentir. Teddy doutait que son parrain viendrait le voir à Poudlard, mais il n'avait jamais posé de questions.
Teddy passa sa main dans l'eau sombre du lac. Elle était glacée. Quelques secondes après, il vit l'eau bouillonner. « Sûrement le calmar géant », pensa-t-il, un sourire au coin des lèvres.
Il regarda les quelques élèves qui partageaient sa barque. Ils étaient tous ébahis devant la beauté du château, et il lui semblait qu'au fur et à mesure que l'on approchait de la rive opposée, une ambiance euphorique gagnait ceux-ci.
Enfin ils arrivèrent, et à l'ordre donné par la voix grave d'Hagrid, ils se mirent en chemin à pied vers le château, traversant le parc baigné d'une brume lactée ne s'élevant guère qu'à plus d'un demi-mètre du sol. Hagrid ouvrit la porte de la Grande Salle.
Teddy contempla celle-ci, majestueuse, où quatre tables étaient dressées dans la longueur, alors que dans la largeur, une plus petite était occupée par les professeurs. A la place centrale siégait le professeur McGonagall, que Teddy avait déjà eu l'occasion de croiser chez les Potter. Il reconnut également Neville Londubat, et Charlie Weasley. Chacune des tables de chaque maison était aux couleurs de sa maison, avec l'emblème sur un drapeau qui flottait au-dessus d'elles. Juste au dessus de McGonagall flottait un autre avec les armoiries de Poudlard.
« Chers élèves de Poudlard », commença McGonagall, « j'espère que vous avez passé de belles vacances ! Je suis heureuse de vous retrouver enfin, pour cette belle année, je le souhaite. Avant le traditionnel discours de début d'année, je vous demande d'applaudir les nouveaux élèves de l'école de sorcellerie de Poudlard ! »
La Grande Salle vibra tant les acclamations et les cris étaient nombreux. Teddy sourit à Carla, qui lui serrait le bras.
Un professeur que ne connaissait pas Teddy, qui était près d'eux, alla chercher un tabouret et le Choixpeau qu'il posa au milieu de la Grande Salle.
Le Choixpeau commença alors sa chanson.

Au commencement de toute mon histoire,
Etaient quatres grands sorciers dont les noms,
Sont ceux depuis des Quatre Maisons,
Gryffondor louait courage et espoir,
Serdaigle n'avait d'yeux que pour la sagesse,
Et le travail des élèves de Pouflsouffle,
Faisait le bonheur de sa maîtresse.
Serpentard voulait que l'on souffle,
A ses élèves la ruse et l'habileté,
Qui devraient être de pure lignée.
Quand les quatres surent leur fin arrivant,
Vint à Gryffondor l'idée de m'animer,
Pour que leurs esprits m'hantant,
Dans votre maison je puisse vous envoyer.

La Grande Salle applaudit à tout rompre. A la table des professeurs, Charlie Weasley parlait avec Neville Londubat pendant que Hagrid invitait la première élève à s'asseoir sur le tabouret où trônait le Choixpeau.
« Alors, Charlie, es-tu content que l'on organise le Tournoi des Trois Sorciers cette année ? », s'enquit Neville.
« Bah, tu sais ce que j'en pense. C'est une très bonne chose de rencontrer des sorciers étrangers. Je puex te le dire pour avoir travaillé en Roumanie. Très honnêtement, je n'ai pas vu Krum depuis la coupe du monde de Quidditch en Angleterre, alors, j'ai hâte de voir ce qu'il est devenu ! Quand je pense qu'il est devenu directeur de Durmstrang ! A son âge ! C'est vraiment n'importe quoi...Enfin...C'est sûrement un très brillant sorcier.
Oh que oui. Je me rappelle, lors du Tournoi des Trois Sorciers à Poudlard, quand j'étais encore élève, je l'avais trouvé fort. Par contre, Fleur avait été la plus mauvaise. »Il rit. « J'espère que Bill lui donne des cours !
Eh bien, tu sais certainement que c'est l'an prochain que Victoire entre à Poudlard...
A propos, toujours pas marié ?
Non non. Tant que j'y suis, pardonne-moi de n'avoir pu aller à ton mariage cet été. Je devais être témoin à celui de l'un de mes amis roumains. »
Neville jeta un coup d'oeil à la Répartition.
« Eh ! Mais c'est presque le tour de Teddy! ».
Les deux amis regardèrent le jeune garçon blond, à la silhouette fine, d'environ un mètre soixante, s'avancer lentement vers le Choixpeau.
« Ah mon garçon », entendit Teddy dans sa tête, « cela faisait longtemps que je n'avais pas vu quelqu'un aussi compliqué. ». Celui-ci s'entendit dire « Ah bon ? ».
« Non », répondit le Choixpeau, « Tu démontres du courage, de l'intelligence, mais aussi je sens une peur cachée... ». Teddy pria le Choixpeau de l'envoyer à Gryffondor. La voix se tut.
La fente qui servait de bouche au Choixpeau s'ouvrit et cria dans toute la Grande Salle.
« Gryffondor ! ».

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29 janvier 2008

Chapitre 1 - Onze ans passèrent

Le jeune Teddy se réveilla brusquement quand sa grand-mère Andromeda l'appela pour descendre déjeuner. Lorsqu'il entra dans la petite cuisine où ils vivaient tous les deux, un large sourire aux lèvres, elle lui souffla :

« Alors, Teddy, es-tu prêt pour ton premier jour à Poudlard ? »

Le jeune garçon se contenta de lui rendre son sourire. Il lâcha un timide « oui ». Le jeune adolescent avait toujours été un garçon réservé, et le fait de vivre avec sa grand-mère n'arrangeait pas les choses. Bien sûr, il avait passé également beaucoup de temps chez son parrain, Harry Potter, mais depuis que celui-ci et sa femme Ginny avaient eu leur trois enfants, il avait eu beaucoup moins de temps à lui consacrer.

Teddy avait toujours été un garçon différent des autres, parce que ses parents, l'avaient laissé orphelin pour lui assurer un avenir sans Lord Voldemort. En plus, il avait hérité du don de sa mère, Métamorphomage, ce qui effrayait quelque fois les jeunes Moldus qu'il pouvait côtoyer à l'école. Heureusement pour lui, même s'il ne le savait pas, le sang de son père coulait beaucoup moins dans ses veines que celui de sa mère : il n'était pas un Loup-garou.

Tout cela trotta dans sa tête jusqu'à ce que son parrain vienne le chercher pour le conduire à Londres, à King's Cross. Ils y allèrent en voiture - Harry avait passé son permis – et discutèrent tout au long du trajet. Sur le quai de la gare 9 3/4, dont l'accès avait laissé Teddy pantois, Harry reconnut Kingsley Shacklebolt, mener sa fille vers un wagon qui grimpa dans celui-ci. Il l'interpella.

« Harry », dit-il de sa voix grave et chaleureuse, « comment vas-tu ? ».Il fit un clin d'œil à Teddy.

« Extrêment bien, Kingsley. Tu vois, j'amène Teddy. C'est sa rentrée à Poudlard.

· Theresa aussi entre cette année. Ils seront peut-être dans la même maison, qui sait ?

· Peut-être, peut-être.

· Bon, et sinon, comment s'annonce ta saison de Quidditch ?

· Oh, plutôt bien. J'ai beaucoup travaillé cet été pour être opérationnel dès la semaine prochaine. Et sinon, comment vont les affaires du Ministère ?

· Plutôt bien, plutôt bien. Tu es au courant que cette année le Tournoi des Trois Sorciers se déroule à Poudlard ? »

En voyant le visage d'Harry, Shacklebolt dut se douter que le Survivant l'avait oublié.

« Je t'avouerais qu'il ne me rappelle pas que des bons souvenirs. », lâcha-t-il seulement. Puis il changea de sujet. « Au fait, je comptais inviter tous les membres de l'Ordre samedi soir prochain.

· Ah ? La famille Potter attendrait-elle encore un heureux événement ?

· Oh non ! Trois suffisent pour l'instant ! »Il rit à gorge déployée. «  Non, je voulais juste fêter l'anniversaire de James. Il va avoir trois ans ce vendredi. Es-tu d'accord ?

· Avec plaisir, Harry. »

Ce dernier se pencha vers Teddy quand il vit Hagrid lui faire de grands signes. Il étreignit son filleul et lui donna quelques conseils. Il lui tendit un parchemin.

« Tu donneras ceci au professeur Neville Londubat, le professeur de botanique. Entendu ? »

Teddy hocha de la tête, les yeux humides, puis monta sa valise et la cage de sa chouette dans le Poudlard Express.

Un coup de sifflet retentit.

Kingsley et Harry regardèrent avec une once de nostalgie la vieille locomotive rouge s'en aller du quai.

« Je te dis à samedi, alors. », déclara Kingsley à Harry. Il partit dans la foulée, semblant perdu dans ses pensées.

Le Ministre de la Magie devait avoir foule de choses à faire, songea simplement Harry.

Harry quitta le quai et la gare, puis rentra dans sa voiture, une vieille Vauxhall Astra. Arthur Weasley l'avait tout juste modifiée. Harry se laissa tomber dans le siège baquet en cuir et revint à ses pensées. Il pensait à tout ce chemin parcouru ces onze dernières années, après sa victoire contre Lord Voldemort. Les Mangemorts en fuite avaient tous été tués ou soumis au baiser des Détraqueurs, à l'exception de ceux soumis à l'Imperium, hormis les plus jeunes comme Malefoy, Crabbe et Goyle. Harry avait tenu à ce qu'ils soient épargnés, à leur laisser une seconde chance comme Dumbledore l'aurait sans doute fait. Les derniers procès des Mangemorts s'étaient achevés un an à peine après la chute du Seigneur des Ténèbres. Poudlard avait rouvert, sous la direction du professeur McGonagall, qui avait cédé son poste de professeur de Métamorphoses et de directrice de la maison Gryffondor à Charlie Weasley, qui était revenu s'établir en Grande-Bretagne.

Cette année-là, Harry avait décidé de parcourir le monde, en compagnie de Ron et Hermione, à la rencontre des magiciens du monde entier. Au cours de leur périple, ils avaient affronté maintes et maintes créatures mais aucun sorcier, car tout sorcier sur terre n'aurait eu l'idée de défier Le Survivant, celui-là même qui avait mis au règne de la terreur par deux fois. Les trois avaient commencé leur voyage par l'Australie, afin de briser le sortilège d'Amnésie qu'avait lancé Hermione sur ses parents. Ce fut à cette période qu'Hermione et Ron annoncèrent leurs fiançailles. Le trio s'aventura ensuite en Afrique, puis remonta vers l'Europe, où ils passèrent voir Viktor Krum, qui venait d'être nommé le plus jeune directeur d'école qu'ait jamais connu Durmstrang. Ils firent halte également en France où vivait la famille Delacour, et où Harry et Ron découvrirent Paris, la plus belle ville du monde. Bien sûr, Harry avait continué sa relation avec Ginny Weasley, mais comme elle avait décidé de terminer son enseignement à Poudlard, il avait donc choisi de mettre ce temps à profit, sachant pertinemment que devenir Auror serait peut-être possible, mais qu'il ne restait plus tellement de mages noirs à pourchasser. Aussi, dès la deuxième année, il chercha à se faire enrôler dans une équipe de Quidditch, ce qu'il fit sans mal.

De leur côté, Hermione et Ron, qui s'étaient donc mariés, travaillaient tous deux au ministère. Hermione travaillait dans le tout nouveau département de Cohabitation avec les Moldus. Ron, avait lui réalisé un vœu qui lui était cher et avait épousé une carrière d'Auror.

Quand aux autres qui avaient participé à la désormais célèbre Bataille de Poudlard... Luna Lovegood était reporter pour le Chicaneur, et vivait désormais avec Neville Londubat, qui était retourné à Poudlard. Non pour étudier, mais pour enseigner la Botanique, car Pomona Chourave était partie en retraite, laissant les Poufsouffle orphelins de leur directrice de maison. C'était désormais un certain Alan McCormick qui en était le directeur, ayant obtenu le poste de professeur des Potions. Ginny, qui avait décidé d'aller habiter au 12, square Grimmaurd avec Harry, se lançait elle dans une carrière journalistique à la Gazette des Sorciers, même s'il s'était avéré que Rita Skeeter en avait pris la direction. Les autres Weasley avaient repris leur activité habituelle, bien qu’Arthur ait pris sa retraite deux ans avant l'entrée à Poudlard de Teddy Lupin. Les affaires des Farces et attrapes pour sorciers facétieux se portaient bien, et malgré la mort de Fred, Georges semblait de nouveau déborder d'imagination. Il faut dire que Lee Jordan s'était joint à lui, même si ce dernier travaillait à la radio Potterville qui avait été maintenue. Georges avait épousé Angelina Johnson, l'ancienne poursuiveuse de Gryffondor. Percy Weasley travaillait toujours au ministère et avait récupéré le poste de directeur de la Coopération Magique internationale et s'occupait donc toujours des fonds de chaudron. Kingsley Shacklebolt lui fit cependant croire quelques jours que le ministère avait véritablement accepté sa démission. Bill avait repris son poste chez Gringotts, Seamus Finnigan et Dean Thomas étaient toujours les meilleurs amis du monde, et travaillaient dans le même bureau au ministère, au département de l'usage abusif de la Magie. Quand à Lavanda Brown et aux jumelles Patil, Harry n'en avait guère entendu parler, bien qu'elles soient venues à son mariage avec Ginny. Ernie McMillan était parti aux Etats-Unis, et Hannah Abbot l'y avait suivi. Michael Corner avait trouvé la mort lors de la Bataille de Poudlard, tout comme Cho Chang, et Sybille Trelawney, que Firenze avait alors remplacé comme professeur de Divination. Hagrid était toujours garde-chasse à Poudlard, et Madame Maxime directrice de Beauxbâtons. Graup avait rejoint les Géants de retour d'exil en Grande-Bretagne, au grand dam d'Hagrid.

 Quand aux Dursley, Pétunia et Vernon profitaient d’une retraite - bien méritée d’après son oncle – dans le sud de la France, ce qui fit sourire Harry. Quand à Big D., il avait maigri et avait désormais une silhouette seulement un peu bedonnante pour son âge. Il avait cependant provoqué le courroux de ses parents quand il leur annonça que sa fiancée n’était autre que la nièce de Dedalus Diggle, qu’il avait rencontré l’année de la chute de Voldemort, quand les Dursley avaient été mis au secret par l’ordre du Phénix. Harry, dans sa grande mansuétude, quand le Ministre de la Magie décida de la création du département de la Cohabitation avec Les Moldus, suggéra que son cousin intègre celui-ci.  Shacklebolt accepta, quoique sûrement à contrecoeur. Cela posa quelques soucis d'ordre pratique au Ministère, comme par exemple l'accès aux locaux pour les  Moldus qui composaient  pour un tiers ce nouveau Département. Le problème ne fut résolu  que quelques semaines après, quand  Shacklebolt réussit à convaincre le Premier Ministre de leur accorder des locaux désaffectés non loin de Downing Street.

 

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